Jour 10 – Zhangjiajie, deuxième tentative

Hier, nous avons eu le droit à un paysage flou et mystique digne d’estampes chinoises des montagnes jaunes.
Aujourd’hui, nous espérons avoir un peu plus de chance malgré la fine pluie qui était annoncée.
Il ne fait pas froid, nous avons même plutôt chaud mais dans le doute, nous empaquetons nos gilets dans nos sacs.

Nous entrons par la porte n°1 de la forêt nationale. Après les éternels contrôles de sacs et d’identité par reconnaissance faciale (…), nous montons en télécabine pour accéder à notre balade. Je fais la moue : il y a moins de brume qu’hier, mais il y en a quand même. Nous nous dirigeons vers le premier point de vue et là, Benoît est dégoûté : à la place des rochers, du brouillard… On peut seulement deviner quelques arbres et ce qui peut se rapprocher d’un pic.

Nous nous rendons tout de même au point de vue suivant, les cinq doigts. Et nous patientons.

Et là, surprise… au bout de quelques secondes, le brouillard se lève et dévoile ce qui se cachait derrière : les tant attendues montagnes sableuses ! Les touristes présents et nous ne cachons pas notre joie !
Nous pouvons enfin nous régaler au cours de notre promenade des points de vue époustouflants de ces montagnes longilignes, qui ressemblent à des doigts, des mains, des visages selon notre imagination.

La balade prend une tournure joyeuse, régulièrement ponctuée de photos et d’expressions de joie des touristes. On constate par ailleurs que cet itinéraire est beaucoup moins touristique que le précédent : moins de stands de snack présents, pas de studios photos sur les points de vue… la balade est calme et ça fait du bien ! Le soleil s’y invite même, en présentant quelques rayons de soleil qui donne une couleur sablée et dorée aux montagnes. On entend seulement quelques drones et des hélicoptères au loin : pour environ 60€, on peut y faire un tour des montagnes. Cela doit sûrement représenter beaucoup d’argent pour la majeure partie des Chinois, mais rien pour les touristes étrangers. Je vous épargne le discours sur l’impact carbone…

Après l’extase des sommets des montagnes, nous voilà partis pour une petite balade le long de la rivière du Fouet d’Or, rivière assez populaire et célébrée par de nombreux poètes chinois. Il est dit que celui qui n’a pas fait sa promenade au fouet d’or est venu en vain à Zhangjiajie. Nous nous arrêtons pour déjeuner et commençons à voir des singes sauvages. Ils sont mignons, mais nous sommes tous les deux méfiants : Benoît a eu une expérience en Thaïlande de vol de bouteilles d’eau par les singes et moi, au Sri Lanka, j’ai fini par offrir ma mangue à l’un d’entre eux qui me regardait de manière beaucoup trop insistante. Bref, on sait qu’on ne badine pas avec les singes. Fort heureusement, nos nouilles sautées ne les intéressent pas trop.

Selfie avec le singe
Selfie avec le singe

La promenade est très agréable, agrémentée d’oiseaux pas de chez nous, de poissons rouges dans les rivières que nous avons l’habitude de voir dans des bassins ou des aquariums dans les restaurants chinois en France, de papillons bien duveteux, de chats errants et de singes, bien évidemment ! Vous connaissez la passion de Benoît pour les animaux, il a dû voir plein d’insectes en cours de route et caressé tous les chats qui passaient.

Nous nous arrêtons le long d’une passerelle. Une famille de singe s’agite dans les arbres et on voit une maman porter son bébé singe. Je m’arrête pour prendre des photos quand tout d’un coup… les singes se mettent à courir dans une seule direction et puis un cri ! Notre guide s’est littéralement faite arracher un sac plastique qu’elle tenait négligemment à son poignet. Dedans, des paquets de snacks divers que les singes s’empressent de déchirer pour trouver quelque chose à leur goût… Plus loin, c’est au tour d’un autre touriste local de se faire avoir : un gros cabas contenant de la nourriture, dont des fruits que les singes s’empressent de dévorer goulûment. Nous sommes partagés entre l’hilarité générale et la compassion auprès des gens.
Benoît, en bon Français, se plaint : il y a des panneaux qui indiquent aux visiteurs de faire attention à mettre leur nourriture dans leur sac (« BORDEL !!! »).
Cela ajoute en tout cas de l’animation à notre balade.

Avant l’assaut des singes…

Nous nous dirigeons ensuite vers le Grand Canyon, un autre site réputé, situé à 40 min. du parc national. Nous devons faire l’expérience du plus grand pont de verre du monde (pas vérifié). À l’entrée, on nous demande de mettre des surchaussures spéciales pour ne pas rayer le verre. Nous sommes à 300 mètres au dessus du vide. Le pont s’étend sur 430 mètres de longueur.


Nous sommes moyennement impressionnés par la structure, d’autant plus que les verres ne sont pas plus transparents que ça. Malgré tout, quelques touristes longent la partie opaque du pont, effrayés de passer sur les verres semi-transparents… Le site propose un large panel d’activités pour les touristes, allant d’une balade en barque au saut à l’élastique.
Nous arriverons trop tard pour une session de via ferrata, ce qui sera une grande source de frustration pour Benoît.

C’est ensuite le retour à l’hôtel où ne faisons pas long feu : je suis un peu enrhumée depuis ce matin et surtout, demain, nous prenons un train à 7h du matin direction Guilin !
Après les sites culturels de Chine, nous nous dirigeons encore plus dans les paysages époustouflants que la Chine peut proposer.


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