Jour 4 – Le Palais d’Été et la Grande Muraille

Nous avons de la chance : une petite éclaircie apparaît pour notre avant-dernier jour à Beijing ! Heureusement car un programme chargé nous attend : le Palais d’Été et la Grande Muraille. On continue notre circuit historique.

Le Palais d’Été est situé sur une île, artificiellement construite, enclavée de trois îlots comme le veut l’architecture Feng Shui : la queue, le corps et la tête d’une tortue, symbole de longévité. L’eau symbolise le ciel et la fertilité.

Une barque nous amène doucement vers le Palais. Le calme y règne. On comprend pourquoi l’Impératrice le préférait largement à la Cité Interdite : plus d’espace, plus de vie et plus de liberté. Pour autant, l’endroit n’est pas dénudé d’intrigues de la Cour Royale : rébellion, empoisonnement, emprisonnement et mort, le Palais d’Été ne fut pas uniquement un lieu de vacances mais aussi un lieu digne d’une saga à la Game of Thrones qui se résume aujourd’hui par la tendance des Chinoises à s’habiller à la mode mandchoue et avoir leurs jolies photos sur Instagram ou Tik Tok.

Allez, zou, moi aussi je m’y mets même si je n’ai pas de costume !

Difficile de ne pas les comprendre tellement le cadre est beau ! Notez comment les boiseries sont joliment ornementés.
Dans les petits détails qui tuent, on appréciera les fenêtres aux formes différentes, dont celle-ci en forme de grenade que j’apprécie particulièrement. J’imagine que chacune d’entre elles ont aussi une signification.

Cette petite pause de verdure, hors du temps, nous fait du bien avant de reprendre le trafic pékinois pour rejoindre (un bout de) la Muraille de Chine. Après un déjeuner de truite grillée (la spécialité locale, visiblement), nous accédons à une des entrées existantes de la Muraille.

Construite pour contrôler l’invasion des barbares, elle s’étend sur plus de 21.000 km. « À droite, c’est la Mongolie, les barbares et à gauche, c’est la Chine. » explique Lu. Une si grande muraille nécessitait une logistique énorme : des soldats faisaient des tours de garde et leur vie sociale se déroulait au pied de la Muraille. Quand il n’y avait de danger apparent, ils cultivaient la terre. Ce type de vie demandait un sacrifice énorme : on était presque certains de ne pas revoir sa famille et ne pas avoir de femme…

Il semblerait que la Muraille ait fait ses preuves : « Mieux vaut investir dans une grande muraille que de faire la guerre » nous dit Lu, avant de nous laisser à la porte n°17 pour finir l’ascension du mur. Enfin, ce qui est encore accessible. Parce qu’elle a beaucoup souffert et certains morceaux ne sont plus praticables.

Les dernières marches sont plus ardues mais arrivés au bout, c’est la récompense : un point de vue génial sur la muraille. Elle ressemble vraiment à un dragon dansant sur une vallée.

Nous rentrons doucement rejoindre le télécabine et retrouver la circulation de Beijing…


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